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20/02/2023
Drôle de film que cette "grande magie" : si j'avais repéré le casting et été intrigué par la bande annonce, il faudrait que je la revoie car si je me souvenais de l'idée principale ("un homme voit sa femme disparaître lors d'un tour de magie et... ne jamais réapparaître") je n'avais gardé aucun souvenir de passages chantés (et ils sont nombreux dans le film).

Le film est une sorte d'hybride improbable entre une farce de Molière et une comédie musicale et Noémie Lvoski est continuellement sur la corde raide entre des chansons joliment troussées (visiblement le groupe "Feu Chaterton" est derrière la musique - et les paroles ?) mais une exécution kitchouille au possible, des personnages interprété par une bande d'acteurs de premier plan (retrouver Denis Podalydès dedans n'étonnera personne) mais qui agissent souvent de manière outrancière.

Je me suis souvent demandé comment s'était déroulé le tournage et comment les acteurs n'avaient pas eu l'impression d'être ridicules, mais je me suis aussi laissé prendre par cette histoire de mari qui se veut rigoureux et inflexible mais qui perd tout sens critique face à l'amour. Sa jalousie et sa manière de concevoir son rôle de mari (je cite "égoïste, insupportable et indifférent") sont exaspérantes mais la facilité avec laquelle il se prête au jeu pour ne pas accepter une réalité qu'il ne peut supporter est touchante.

Bref, "La grande magie" rentre parfaitement dans la catégorie des films que je n'aurais pas vus en première intention mais que je ne regrette pas d'avoir vu. Si je reste circonspect sur le résultat final, le scénario est largmenet suffisant pour lui faire atteindre la moyenne (et ça m'a fait plaisir de revoir Sergi Lopez, bien éloigné de son rôle inoubliable d'Harry, un ami qui vous veut du bien).
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